Les dangers de cyanure guettent les Algeriens.

Publié le par Adila Kaoues

Amesmassa représente l'un des gisements les plus rentables d'Afrique aprés celui du Congo, du fait de la main d'oeuvre bon marché et aucun controle sur l'utilisation de cyanure.
Gma resources, société "australienne", actuel concessionnaire de la mine de Tirek/Amesmassa dans la wilaya de Tamanrasset, est actionnaire majoritaire à 52% de Enor qui exploite les mines d'or de Tirek/Amesmassa en Algérie.

Malgré les découvertes records de cette mine annoncés par l'ex PDG de Gma resources Mr Douglas Perkins, Benzergua Mustapha l'actuel directeur général de Enor, voir même l'ex ministre de l'énergie et des mines, les résultats économiques sont plus que catastrophiques.

Par contre nous enregistrons des dizaines d'anomalies ; normes de sécurité, rejets toxiques, quantités réelles de métaux précieux extraites de la terre algérienne… autant de données qui semblent se perdre dans les nuages de poussière soulevés quotidiennement aux alentours de la mine.

Les cadences imposées aux ouvriers sont épuisantes. Les normes de sécurité souvent inexistantes, ou sans commune mesure avec celles en vigueur dans les pays occidentaux, voir même africains. Donc, une étude approfondie doit être réalisée par des spécialistes, telque : Décès prématurés, fausses couches, maladies étranges dans les villages avoisinants, pour palier à tout danger des déversements d'arsenic et de cyanure.

Pour dépolluer tous les sites aurifères dans la région de Tirek , Amesmassa, Zita, notamment la mines à ciel ouvert de Amesmassa dont le minerai est traité au cyanure, il faudrait dépenser environ 6 milliards de dollars.

Quant aux retombées économiques :

En dix ans, l'Algérie est devenu un pays (exportateur d'or) en Afrique, après plusieurs pays d'Afrique, notment, l'Afrique du Sud et le Ghana. Ses exportations d'or ont doublés . Dans le même temps, le pays a dégringolé dans l'Indice de la protection de la nature et de l'environnement.
Le gouvernement algérien n'arrive pas à obtenir de Gma resources le paiement correct des taxes d'exploitation, voir même les taxes de douanes, car celle-ci est éxonérée de cette taxe. Enor, n'est plus en mesure de payer les interets à la banque exterieur d'algerie pour un crédit de plus de 60 millions de dollars.
Les contrats miniers sont tenus secrets, l'information sur la gestion des sites d'extraction de l'or, hors de portée des medias algériens, les administrateurs et les élus locaux, sont complètement écartés du monde des affaires en or.

En conclusion, posons la question essentielle :

L'Algérie est-elle mieux armée pour détecter les éventuels rejets polluants qui s'infiltreront dans le sol et le sous sol?

On est en mesure d'en douter, pour peu qu'on se remémore les scandales beaucoup moins compliquer que la contamination au cyanure. Il est plus facile d'éteindre un appareil polluant, que d'arrêter l'activité d'une multinationale minière en pleine exploitation.

Des responsables de compagnies minières dénoncées sur le continent africain pour leurs agissements nocifs tant en matière d'écologie qu'en matière de droits de l'homme (Campagne d'Amnistie international) ne pourront certainement pas être en Algérie un pôle d'excellence environnemental, comme les promoteurs du projet d'Amesmassa tentent en vain de nous le faire croire ! Et le plus terrible dans tout cela, que des responsables irresponsables algériens aderent à ce masacre.

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